Immobilier: les marges de négociation s’approchent des 10%, est-ce le cas chez vous ?

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Les prix de la pierre se discutent plus que jamais. En juillet, les marges de négociation ont atteint 9,3% pour tous les logements à travers la France et même dépassé 10% pour les maisons. Avec de fortes disparités selon les régions.

Les ajustements du marché immobiliers se font toujours lentement et difficilement mais les acheteurs, ceux qui sont finançables, semblent conserver l’avantage. Selon la dernière livraison du Baromètre des prix de l’immobilier LPI-IAD, les marges de négociation culminent désormais à 9,3%. Mais la situation semble devenir de plus en plus contrastée avec des disparités fortes selon les secteurs géographiques et les types de logements.

Si les discussions sont sensiblement plus importantes sur les maisons (10,1% en moyenne) que sur les appartements (8,3%), les régions font désormais le grand écart. En Basse-Normandie, les appartements partent avec une énorme ristourne de 15,8% quand il faut se contenter d’un «petit» 6,6% en Bretagne. Et côté maisons, c’est dans le Limousin que les négociations sont les plus âpres (13,3% de marges de négociation moyennes) alors qu’en Franche-Comté les acheteurs ont le moins de poids et ne décrochent que des rabais moyens de 3,8%.

En position de force

Sur le marché des appartements les marges ont augmenté de 50 % 
sur les petits logements (studios et 2 pièces) pour s’établir à près de 9 % (sur des marchés urbains de pénurie, très souvent), précise le baromètre. Sur les autres logements, le bond est de 35 %, à 7.5 % en moyenne. Une hausse plus forte encore sur les grandes maisons (6 pièces et plus) où les marges ont bondi de 55% pour culminer à près de 11%. Un chiffre qui s’expliquerait par le fait que le rationnement ou le coût du crédit laissent peu d’acheteurs accéder à ces types de biens. Les heureux élus se sentent donc en position de force pour négocier.

On observe également un phénomène typique des périodes de crise où l’on se replie sur les valeurs sûres. Résultat: les secteurs traditionnellement les plus recherchés et donc les plus chers raflent la mise. Dans la mesure où les acheteurs sont surreprésentés dans les secteurs chers, les vendeurs ont plus de propositions d’achats et rechignent donc plus à consentir de gros rabais. En Île-de-France, PACA ou Rhône-Alpes, on négocie donc nettement moins que dans le reste du pays. La pénurie d’offre reste la règle. À l’inverse, des zones rurales en Auvergne, Limousin, Bourgogne ou des secteurs ayant connu des envolées de prix comme la Normandie sont celles où l’on note les plus grosses ristournes. Elles peuvent dépasser largement les 10% pour les appartements et même pour les maisons.

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